Combinatoire et probabilités

mardi 22 mai 2018

Cette journée sera consacrée aux questions liant combinatoire et probabilités. Elle s'inscrit dans le cadre de l'axe 3 (Physique Statistique, Combinatoire) du pôle Math-STIC de l'Université Paris 13, qui fédère les laboratoires de mathématiques (LAGA), d'informatique (LIPN) et de traitement et transmission de l'information (L2TI).

La conférence a lieu en salle B107 du LIPN, voir infos pratiques ci-dessous.

Programme

10h30 : Michael Wallner (université de Bordeaux) : Periodic Pólya urns and an application to Young tableaux

Résumé : Pólya urns are urns where at each unit of time a ball is drawn uniformly at random and is replaced by some other balls according to its colour. We introduce a more general model: The replacement rule depends on the colour of the drawn ball and the value of the time mod p. Our key tool are generating functions, which encode all possible urn compositions after a certain number of steps. The evolution of the urn is then translated into a system of differential equations and we prove that the moment generating functions are D-finite. From these we derive asymptotic forms of the moments. When the time goes to infinity, we show that these periodic Pólya urns follow a rich variety of behaviours: their asymptotic fluctuations are described by a family of distributions, the generalized Gamma distributions, which can also be seen as powers of Gamma distributions. Furthermore, we establish some enumerative links with other combinatorial objects, and we give an application for a new result on the asymptotics of Young tableaux: This approach allows us to prove that the law of the lower right corner in a triangular Young tableau follows asymptotically a product of generalized Gamma distributions.


11h30 : Alain Rouault (LMV, UVSQ) : Troncatures de matrices de Haar et draps browniens

Résumé : Ce travail (en collaboration avec C. Donati-Martin et V. Beffara) est une extension d'un article de G. Chapuy (2007), obtenue en remplaçant le groupe des permutations d'ordre n muni de la probabilité uniforme par le groupe unitaire (resp. orthogonal) d'ordre n. On définit ainsi une suite indexée par n de processus à deux paramètres qui converge en loi vers un drap brownien. Les preuves mettent en jeu la combinatoire associée au calcul de Weingarten.

 

12h30: Lunch 

14h : Anna Ben Hamou (LPSM, UPMC) : Temps de mélange de marches aléatoires sur des graphes aléatoires

Résumé : Dans cet exposé, nous commencerons par rappeler la notion de temps de mélange d'une chaîne de Markov et introduirons le phénomène de cutoff, qui décrit une convergence très abrupte à l'équilibre. Établir le cutoff pour une chaîne donnée requiert souvent une analyse extrêmement fine, et il existe assez peu de résultats généraux permettant par exemple d'exhiber des grandes classes de graphes sur lesquels la marche aléatoire présente le cutoff. On peut alors se demander ce qu'il se passe sur un graphe « typique ». Nous considérerons le cas des graphes aléatoires à suite prescrite de degrés, et montrerons qu'avec forte probabilité, sur de tels graphes, la marche aléatoire simple et la marche aléatoire dite « sans rebroussement » présentent le cutoff. En interprétant les temps de mélange comme des entropies limites sur un arbre de Galton-Watson qui constitue une approximation locale du graphe, nous montrerons de plus que la marche aléatoire sans rebroussement mélange plus vite que la marche simple. Ces résultats sont issus de collaborations avec Justin Salez (Paris Diderot), Eyal Lubetzky (NYU) et Yuval Peres (Microsoft Research).



15h : Guillaume Chapuy (IRIF, Paris Diderot) : Énumération de variétés triangulées en dimension d≥3

Résumé : En dimension d≥3, on prend n simplexes, et on recolle leurs facettes de manière arbitraire. On obtient ainsi un espace topologique qui est a priori une pseudo-variété, mais pas toujours une variété. De combien de manière peut-on le faire, asymptotiquement, pour obtenir une variété? On donne des réponses (très) partielles à cette question sous la forme de bornes inférieures et supérieures superexponentielles. En particulier on détermine le comportement surexponentiel en dimension 3, dans le cas des triangulations coloriées issues des modèles de tenseur. Au passage on croise des questions rigolotes et nouvelles d'énumération de graphes que nous laissons partiellement ouvertes. Travail en commun avec Guillem Perarnau.

 

Aspects pratiques

Les exposés se tiendront en salle B107 (Bâtiment B, 1er étage) de l'institut Galilée, Université Paris 13.

Contact : Cyril Banderier <cyril.banderierThis email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it., Philippe Marchal <This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.>